À partir du prochain numéro, un nouveau héros fera son apparition dans nos pages : Ben Rad. Inspirée de la vie d'un personnage authentique de notre vrai monde réel dans lequel nous vivons, cette série relate les aventures d'un agent plus que secret, au service de la Nation dans la lutte incessante du Bien (ouais!!!) contre le Mal (bououh!!!). Avant de pondre le premier opus de ce qui devrait devenir votre série préfé-rée, deux éminents membres de la rédaction(1) ont eu le privilège de rencontrer ce héros pas comme les autres. C'est cet entretien qu'ils nous relatent ici.

Paris 14h00, un après-midi de septembre dans un pub dont le nom restera secret. C'est l'étrange rendez-vous que Monsieur B. nous avait fi xé pour cette interview exceptionnelle. Caméras et ma-gnétophones étant exclus, c'est armés de calepins, de stylos, et de ce qu'il nous restait de courage, que nous nous sommes rendus à cet entretien. La tête pleine de questions et l'estomac légèrement noué. Car ce n'est pas tous les jours que l'on rencontre quelqu'un qui a fait sa profession du travail de l'ombre, qui a choisi de risquer sa vie au service de la Patrie. Il faut bien l'avouer, nous nous étions fait une montagne de cet homme que nous ne connaissions que par quelques mots échangés avec un vieil ami rencontré au détour d'une soirée. Quelle ne fut pas notre surprise de rencontrer un individu d'une taille loin d'être supérieure à la normale, à la pré-sence guère plus impressionnante que Monsieur Tout-le-monde. Envolés les clichés de beau gosse de ciné à la James Bond, celui qui allait peu à peu dans nos têtes devenir un héros de BD ne peut se prévaloir que d'un physique à la passe-partout qui lui permet de se fondre dans n'importe quelle foule. Mais ne vous y trompez pas : sa mâchoire carrée et son menton proéminent trahissent un caractère décidé et une forte volonté !

Après nous avoir longuement cuisinés sur nos intentions, et avoir fait une mise au point "virile mais correcte" sur les obligations de confi dentialité liées à sa pro-fession, Monsieur B. accepte de se dévoiler ­ un peu ­ pour nous permettre de mieux cerner le personnage. Il nous raconte son éducation, mélange de culture française et de rigorisme teuton. Il nous décrit son attachement à des règles très structurées, son grand respect des lois ­ surprenant pour quelqu'un évoluant souvent aux frontières de la légalité.

Sans avoir l'air de se vanter, il nous parle de ses aptitudes physiques si importantes dans son métier : ceinture noire dans plusieurs arts martiaux orientaux, c'est un spécialiste du combat à mains nues. Mais il a aussi déve-loppé sa maîtrise des armes plus modernes au cours de passages dans des centres d'entraînement de l'armée. Il nous décrit ces stages : "comme dit, c'est à la fois une formation humaine et militaire. On y apprend des techniques de combat, le maniement des armes à feu. On nous inculque aussi le respect d'une certaine forme de hiérarchie. Mais surtout on apprend ses propres limites, on se découvre, on va jusqu'au bout de soi." Gageons que ce discours fera naître quelques vocations !

Finalement, il accepte de nous parler de ses missions. C'est rarement un travail solitaire, il a la plupart du temps une "cellule arrière" chargée de l'approvisionner en matériel mais surtout en renseignements. Cette cellule intègre de nombreux spécialistes, dans des domaines aussi variés que la géo-politique mondiale, la propulsion d'engins balistiques ou les armes bactériologiques. Où qu'il aille dans le monde, quelle que soit sa mission, il a toujours une équipe pour répondre à ses questions. Et il a bien besoin de soutien, en particulier lorsqu'il doit affronter celui qui autrefois était son men-tor, et que nous avons choisi de désigner par ce pseudonyme : le Juge Guedd. Leurs chemins se sont croisés pour la première fois alors que Monsieur B. n'était qu'un jeune bleu pas encore lancé dans le grand bain. Guedd était celui que tous admiraient et à qui tous voulaient ressembler. Depuis, il est tombé du côté du Mal : porté disparu au cours d'une mission délicate, il a réapparu un triste jour pour se ranger dans le camp des Ennemis.

Pour finir sur une note plus joyeuse, Monsieur B. nous raconte ses hobbies, sa vie dans le monde civil. C'est quelqu'un de cultivé qui collectionne les vieux livres (même s'il n'a pas le temps de tous les lire), qui va à l'opéra. Mais il aime aussi zapper en regardant la télévision et s'arrêter au hasard sur un programme original. A notre surprise, il nous avoue apprécier les bandes dessinées, et en lire à l'occasion. "Surtout les albums à tranche noire(2)." Monsieur B. n'avait qu'une heure à nous consacrer, mais c'est finalement en fin d'après-midi que nous nous sommes séparés. Avec des images plein la tête et nos carnets remplis de notes et de croquis. Nous espérons pouvoir vous faire partager régulièrement un peu de la vie de Monsieur B., une vie trépidante, faite de risques et d'aventure.

Et pour cet après-midi trop vite passé, et surtout pour tout ce que vous accomplissez dans l'ombre au service du Bien, nous tenons à vous dire : merci, Monsieur B.

Olivier.
olivier


1/ Leur identité ne peut bien sûr pas être dévoilée pour des raisons de sécurité évidentes.
2/ Nous n'avons pas réussi à décoder cette information et il s'est bien gardé de nous en dire plus.

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