Captain America

1991 réalisé par Albert PYUN - 97 min

Pendant la seconde guerre mondiale, le gracile Steve Rogers est selectionné pour le programme americain de « super soldat ». La femme qui a mis au point le procédé est assassinée lors d'un attentat, mais elle a eu le temps de traiter Steve qui devient Captain America. Cap part immediatement en Allemagne pour déjouer le lancement d'un missile sur le capitole.
Il affronte Crâne Rouge (un enfant italien ayant subi un traitement proche de celui de Steve qui l'a défiguré et rendu malfaisant) et parvient à dévier le missile au dernier moment mais se retrouve perdu au Pôle Nord, prisonnier des glaces. De nos jours, le président des Etats Unis, qui est un homme droit, honnête et courageux et qui en plus se préoccupe de l'environ-nement (même dans la BD, ils étaient pas aussi naïfs), se trouve être menacé par un complot ourdi par le maléfique et toujours vivant Crâne Rouge (même qu'il est moins moche qu'avant, avec l'âge). Heureusement Cap va dégeler à temps pour régler tout ça....

Le film est très drôle, les dialogues en VF sont sublimés par des doubleurs visiblement motivés par le nanard. Le manque de moyens est compensé par un culot de réalisation qui mérite les applaudissements : et vlan je fais une armée de soldats allemands avec trois figurants cadrés de près, et vlati pas que je monte tout ça très vite avec les pieds histoire de donner un semblant de dynamisme aux combats (dignes de Batman la série télé) et surtout ultime gag, le lancer de bouclier mal fait avec un cadrage de main lachant ledit objet, suivi directement d'un plan d'impact, serré de près, ou de retour dans la main avec parfois, quand le réalisateur a un peu plus d'argent pour la scène, un plan intermédiaire du bouclier en train de « voler » (ahahahahah) entre des maquettes.
Le scénario niais au possible est assez touchant (ou effrayant au choix) quand on se dit qu'il y a des américains capables de le prendre au premier degré. Je ne sais pas si le scénariste croit à ce qu'il fait, surtout quand il nous pond le super coup de Cap' appelé ici « la technique secrète du mal à l'estomac » (ça se raconte pas, il faut le voir pour le croire...).
Enfin bon tout ça n'est guère sérieux mais se déguste bien une bière à la main. Cette parodie involontaire déforme le message de la BD, notamment l'esprit héroïque et droit du héros qui, même s'il est un peu trop patriotique, a le mérite de ne jamais s'estimer au-dessus des lois et des gens, et ne cherche pas a imposer sa vision du monde aux autres. Le captain de la BD (je parle pas des histoires sorties après le 11 septembre qui sont un peu trop influencées...) cherche uniquement à défendre la veuve et l'orphelin et à lutter contre toute forme d'aggression, mais n'est pas là pour faire la pub du président.

En bande dessinée, le peu que j'ai lu de la série sur captain fait un peu « sergent roc » chez les super héros (mais on a le droit d'aimer ....quand on a 10 ans...), par contre dans la série des vengeurs dont Cap est le leader, le personnage mis en scène avec d'autres héros plus forts, plus rapides, montre son caractère solide et sa sérénité face aux dangers qu'ils affrontent. A noter la nouvelle série des vengeurs ultimate, sortie il y a peu en France, où les person-nages archicélèbres sont revisités et modernisés...on verra bien si Cap et ses compagnons d'armes attireront de nombreux nouveaux lecteurs.

Nono

Vous êtes seul, désoeuvré, il fait nuit, la télé diffuse encore des trucs à chier (littéralement), vous n'avez pas le pass gaumont-mk2, ou bien déjà vu toutes les nouveautés intéressantes; comble de malheur votre accès internet vient de flancher, de toute façon votre ordinateur fait des bruits suspects. En gros vous savez pas quoi faire... Heureusement Nono est là pour vous aider à surmonter cette soirée qui s'annonçait difficile. Allez vite au vidéo-club du coin pour louer :o)

La prochaine fois : Batman le film de la série d'époque, eh oui : BLAM, ZIP, BOUM

Par Nono
Nono


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