Rubrique: Grand dossier de la rédaction!!

Encephalopathie Spongiforme du savant:
Les Savants sont ils tous fous?

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Petite intro:

Cherchons un sujet un peu original pour un dossier sur la BD... Ça a l'air facile comme ça, et d'ailleurs ça l'est, par exemple "La représentation des vaches en BD: Prim'Holstein ou Salers ?". En plus, cette question s'élargit facilement à un débat sur l'écologie, l'agriculture productiviste (représentée par la Prim'Holstein, mais avec un nom pareil vous vous en seriez douté), etc… Toutefois, un problème pratique se pose. Si on réfléchit bien, assez peu de BDs nous montrent des vaches, et même pour celles où il y en a, le dessinateur s'est très rarement attaché à dessiner une vache de race. Pour peu qu'elle ait quatre pattes, deux cornes et un pis, ça va (on pourra en particulier se référer au superbe album d'Isabelle Dethan, Le dernier voyage d'Opa Julius chez Delcourt, où on voit une magnifique vache, mais dont je serais bien incapable de dire de quelle race elle est.

Il faut donc raffiner un peu le choix du thème: une idée originale ET sur laquelle on peut passer plus d'un paragraphe sans commencer à raconter n'importe quoi (comment ça "ben c'est mal parti" ?). Lors de deux réunions différentes, une idée commune s'est fait jour: parler des savants qu'on croise au détour de certaines pages. En plus, contrairement au sujet précédent, le flou qui règne autour de la définition d'un savant permet d'intégrer un grand nombre de personnages, à condition de savoir pondre une ligne ou deux de justifications plausibles ensuite. Parlons donc un peu des savants de papier.

 

"Quel savant te vient à l'esprit?"

Pour commencer, le plus simple est d'aller agresser quelques personnes au hasard dans la foule en leur demandant ce que ça leur évoque (cette technique pouvant facilement resservir pour d'autres thèmes, sauf peut-être pour distinguer Prim'Holstein et Salers, les lecteurs de BD n'étant pas forcément beaucoup plus cultivé que les auteurs de cette prose à ce niveau). Lorsqu'on pose la question: "Quel est le premier savant de BD qui te vient à l'esprit?", et qu'on stresse un peu le sujet par des "vite, vite..." bien placés tant qu'il n'a pas donné de réponse, on arrive à des résultats assez variés, ce qui laisse augurer d'une certaine universalité du thème. Si le professeur Tournesol (dans Tintin, mais est-il vraiment nécessaire de le préciser ?) revient assez fréquemment, il ne devance que d'une courte tête le duo de Spirou et Fantasio, c'est à dire le comte de Champignac et Zorglub. Toujours dans la BD européenne classique, il faut encore citer Blake et Mortimer: Outre le professeur Mortimer lui-même, rare exemple de héros scientifique, on rencontre le prototype du savant fou en la personne de Septimus. De même, les savants que cotoie Adèle Blanc-Sec ont un esprit "légèrement" dérangé, nous y reviendrons. Du côté des mangas, Dr Slump est fréquemment cité. Enfin aux Etats-unis, Marvel comics offre une galerie assez variée de savants (du gentil Reed Richards " Mr Fantastic " au non moins génial mais méchant Dr Fatalis).

 

Dans le futur, où sont passés les savants ?

En regardant les résultats de ce sondage (complètement biaisé, mais sans doute pas plus que ceux des instituts reconnus, donc l'honneur est sauf), le premier élément qui saute aux yeux est la quasi absence de BD de science-fiction (il est vrai qu'en passant son week-end à feuilleter sa bibliothèque tel un Olivier moyen on en trouve, mais il faut vraiment n'avoir rien d'autre à faire). C'est à première vue assez curieux, dans la mesure où la SF est en règle générale assez friande d'avancées technologiques et scientifiques. En fait l'explication est simple: les avancées en questions ont déjà été faites, et à l'époque ou se déroule le récit, il n'y a plus besoin de faire appel à des esprits brillants pour concevoir de nouvelles machines. Ainsi, dans Sillage (chez Delcourt, par Morvan et Buchet), on voit plutôt de brillants techniciens, maîtrisant une des appareils certes très raffinés, que de véritables chercheurs.
Ceux-ci semblent plutôt apparaître dans un environnement actuel (ie XIXème XXème siècle). Dans le tome 3 de Sillage, où on découvre une planète en pleine révolution industrielle, apparaissent de vrais savants: Alceste Leboissard, biologiste naufragé sur une planète qui n'est pas la sienne et qui tente de créer une race artificielle et de la faire évoluer jusqu'à produire des individus capables de construire une fusée qui le ramènerait sur Terre. Ce personnage permet d'introduire un premier type de personnage: celui du savant médecin ou biologiste, souvent à moitié fou, qui donne naissance à des créatures artificielles qu'il contrôle plus ou moins. Comme en littérature et au cinéma, ce thème a été particulièrement exploité en BD.

 

Le syndrome Frankenstein

Ainsi, en est-il des personnages de Tardi dont nous avons déjà parlé, dans les premiers Adèle Blanc-sec. Un de ceux-ci réussit à faire éclore un oeuf de ptérodactyle exposé au museum d'histoire naturelle. Cette première tentative est motivée par le simple amour de la science. Malheureusement, le contrôle mental du volatil est très difficile, et lorsqu'il est livré à lui-même l'animal tue régulièrement. Tardi développe alors un thème qu'on retrouve assez fréquemment, celui des limites de la science. Jusqu'où les savants peuvent-ils poursuivre leurs expériences sans que la société et le pouvoir ne s'en mêle ? Le débat n'est pas tranché dans la BD: même si le ptérodactyle est abattu, la légitimité de cette décision est vivement contestée.

 

Frankensteins americains et japonais

On peut citer en premier lieu Hulk qui est sa propre créature (croisement entre Dr Jekyll et Mr Hyde et Frankenstein) : le Dr banner travaillait pour l'armée et a inventé la bombe gamma, résultat des courses il est accidentellement irradié par son invention et passera sa vie à se ruiner en jeans de rechange (encore heureux qu'il ne se retrouve pas complètement a poil à chaque transformation). Dr Slump est aussi plus ou moins un Frankenstein qui doit assumer un rôle paternel envers sa créature. Plus récemment dans Iron Man un scénariste a eu " l'idée originale " de nous servir sa version du mythe, l'armure d'Iron Man prenant vie et se rebellant, Tony Stark réalise alors qu'il a un peu trop joué avec le feu...

On peut aussi citer Hank Pym, l'homme fourmi, (mais aussi connu sous les noms de Giant Man et Pourpoint Jaune, un peu schizophrène avec toutes ces identités). Il est membre fondateur des Vengeurs, et, non content de créer Vision, plus charismatique que lui (ce doit être frustrant), il est aussi le père d'Ultron un ennemi redoutable des Vengeurs qui revient sans cesse à l'attaque, toujours plus dangereux.
Hank Pym est un savant à l'origine des ses pouvoirs, mais n'est pas le seul dans les comics américains. On a déjà parlé de Tony Stark l'ingénieur créateur d'Iron Man mais il existe quantité de méchants (en comics on dit " vilains ") dans le même cas: Techno, le Scarabée et tout plein d'ennemis de Spider Man rentrent dans cette catégorie : ce sont souvent des personnages assez minables (leur ambition n'est même pas de dominer le monde mais d'assouvir quelque vengeance ou de s'enrichir) qui se font facilement capturer par notre héros. Le plus emblématique savant ennemi de Spiderman reste tout de même Doc Octopus.

On peut aussi parler des séries DC Comics : on retrouve chez Batman par exemple le même type de personnages : le Chapelier Fou (lui devient méchant à cause d'une fille, ah je le comprends) ou l'Epouvantail . Arrêtons ici l'énumération (non-exhaustive) qui montre à quel point les comics sont friands de ce genre de personnages : ces personnages de savant sont un moyen de trouver une idée originale (il maîtrise la peur des gens, il vit comme dans Alice au pays des merveilles) et leur caractéristique de savant permet de faire passer l'acquisition de pouvoirs facilement (on ne peut pas tous venir de Krypton, ou être mordu par une araignée radioactive qui passait par là...) mais ça ne va pas beaucoup plus loin. On peut citer comme personnage un peu plus original Poison Ivy dans Batman, ardente défenseuse de la place de la femme de la société et de la sauvegarde de la nature.

 

Le savant guerrier

Dans d'autres aventures d'Adèle Blanc-Sec, notre ami Tardi dont nous parlions avant cette escapade outre-Atlantique développe un point beaucoup plus sombre de la Science. En effet, la naissance du ptérodactyle était une expérience complètement désintéressée. Au contraire, l'éveil du pithécanthrope auquel on assiste se fait dans un but précis: en faire une machine à tuer pour reconquérir l'Alsace et la Lorraine (nous sommes au début du XXème siècle). Les choses tourneront mal pour le savant à l'origine du projet grâce à l'amour que l'homme préhistorique porte à l'heroïne de la série.
La crainte de voir des découvertes scientifiques être dévoyées vers un but guerrier est un thème récurrent dans tous les domaines de l'art depuis 1945, et il aurait été étonnant que la bande dessinée échappe à la règle. Le syndrome de Frankenstein trouve aussi sa descendance dans les mangas avec Akira, création incontrôlable de savants un peu trop sûrs d'eux. Les BDs sur ce thème semblent souvent tourner autour de l'équation " savants + militaires = grosse bombe "...mais dans ces BD, les militaires ne sont pas toujours les premiers a blâmer, c'est bien le savant qui a voulu jouer à Dieu qui est puni.

Sans aucun doute la première oeuvre à traiter de ce sujet est le Secret de l'Espadon: parue peu après la seconde guerre mondiale, elle se focalise sur le rôle que peuvent jouer des savants dans le déroulement de la guerre. C'est grâce au Professeur Mortimer que le monde libre réussira à abattre la dictature de Basam-Dam-Du.
On peut aussi évoquer l'Affaire Tournesol, où Tintin doit empêcher l'enlèvement de son ami par la Bordurie, intéressée par les applications destructrices de sa dernière découverte. De même, dans Le Dictateur et le champignon, c'est une invention du célèbre mycologue de Champignac qui permet de mettre hors d'état de nuire Zantafio, le cousin de Fantasio.

 

Science & asservissement

Un autre thème récurrent est l'asservissement des êtres humains par un savant aussi doué que fou. Là encore, on peut penser à Spirou et Fantasio, avec les premiers épisodes mettant en scène Zorglub et sa zorglonde, et le personnage de Septimus dans Blake et Mortimer. Zorglub et Septimus, outre la découverte d'une onde permettant de contrôler le cerveau humain, partagent également une autre caractéristique: tous les deux ont été rejetés par la communauté scientifique, et agissent avant tout par vengeance. Pour en terminer avec les savants fous et méchants, il faut citer le Docteur d'un des premiers Canardo, Le chien debout. Le personnage est l'archétype du savant fou tel que l'on peut se l'imaginer: il a un fort accent allemand, tel Frankenstein ou le docteur Folamour, et ses paroles dénotent un esprit manifestement dérangé (qui a dit comme tous les chercheurs ?). En blouse blanche, il poursuit des expériences bizarres et horriblement douloureuses sur d'innocents animaux (des chiens principalement).

On peut passer rapidement sur les séries récentes (Delcourt, Soleil) avec leurs lots de personnages creux et juste méchants, mais je ne suis pas sur qu'on puisse trouver un personnage de la carrure de Septimus.
Dans les comics américains l'équivalent de Zorglub me paraît être Dr Doom (Fatalis in french). Savant souverain de Latverie, ennemi juré de Reed Richards et des 4 Fantastiques, il a été défiguré par une expérience qui a mal tourné et depuis cache son visage derrière son armure. Sa motivation première est la domination du monde mais dans beaucoup d'épisodes il ne cherche qu'à se venger des Fantastiques. Récemment il a " hérité " d'une terre parallèle dont il est le souverain absolu. Outre ce vilain qui reste noble, on peut trouver divers personnages de savants psychopathes dans les comics et les mangas.

Dans les séries japonaises on peut citer comme personnage notable Desti Nova dans Gunnm qui mange des cervelles entre-autres joyeusetés...Dans les comics américains, ces personnages caricaturaux n'ont pas souvent d'intérêt si ce n'est d'être un méchant caractérisé en une case. Un bon exemple est dans la série Danger Girl (tres portée sur les clichés facilement assimilables) avec un méchant fou naziesque. On peut aussi citer la série de comics Hellraiser inspirée du film de même nom, mais restant originale par rapport a son modèle : on y rencontre des personnages bien dérangés plus ou moins sympathiques. Une histoire particulièrement marquante raconte les très sérieuses études sur la douleur qu'un savant pratique " affectueusement " sur son cobaye humain.

 

Savant un peu dérangé mais gentil:

Mais tout n'est pas noir dans le monde des savants fous. Un certain nombre d'entre eux sont des scientifiques dignes d'admiration, bien qu'ils se comportent parfois de manière étrange dans la vie quotidienne. Le plus ancien d'entre eux est le savant Cosinus, crée par Christophe (l'auteur du Sapeur Camembert et de la famille Fenouillard), qui était lui même un biologiste reconnu (il a écrit un certain nombre d'ouvrage sous son vrai nom, Collomb).Cosinus, dont on peut penser qu'il est mathématicien, ne vit que pour ses recherches, et en arrive régulièrement à oublier le monde extérieur, ce qui aboutit aux situations cocasses mises en images par Christophe. Il se murmure toutefois que l'auteur aurait parfois puisé son inspiration dans les aventures de ses collègues. L'ensemble permet de décrire un personnage somme toute assez attachant, mais complètement loufoque.

Dans la même veine, nous devons évidemment citer le professeur Tournesol, éternel distrait. Si ses débuts, dans le Secret de la licorne, sont assez difficiles (il construit ses inventions chez lui, dans un modeste appartement), il connaîtra assez vite la consécration d'être parmi les responsables du projet syldave de conquête de la lune. Malgré tout, Tournesol reste capable de commettre les pires impairs, d'autant plus que sa quasi surdité lui fait souvent interpréter de travers les paroles des autres. Enfin, le comte de Champignac, s'il est plus équilibré que Tournesol, présente parfois les mêmes symptômes de distraction, qui surprennent souvent les gens qui l'entourent. L'exemple le plus frappant se trouve peut-être dans les premières pages du Voyageur du Mesozoïque. Champignac se trouve seul dans une base perdue de l'Antarctique et n'a pas donné signe de vie depuis longtemps. Deux personnes se portent à son secours, et le découvrent en maillot de corps, se plaignant de la chaleur qui règne à l'intérieur de son baraquement. Ce n'est qu'après plusieurs minutes que le comte se rappelle qu'il a mal dosé un produit de résistance au froid, et que la réaction de ses deux hôtes qui se sont précipités à l'abri est assez naturelle.

Par ailleurs, les bandes dessinées comiques sont assez friandes de savants plus ou moins dérangés. Gotlib en a fait une assez forte consommation, avec les apparitions récurrentes d'Isaac Newton recevant une pomme (ou un autre objet) sur la tête et en déduisant la théorie de la gravitation (le dessin suggérant souvent que la pomme a causé certains dommages au cerveau du pauvre homme). De même, le professeur Burp, zoologiste de la Rubrique-à-Brac n'est pas un modèle d'équilibre et de santé mentale. De leur côté, Turk et de Groot font de leur Léonard un savant complètement farfelu, dont les multiples projets n'arrivent en général qu'à blesser plus ou moins gravement le disciple du maître, préposé tel un chat dans un dessin animé américain à prendre des coups à chaque page.

Le plus évident équivalent américain du prototype Champignac, plus ou moins " out of this world ", est Reed Richards (4 Fantastiques) qui passe son temps dans son labo pendant que sa jolie femme se morfond (enfin bon ils ont quand même réussi a avoir un fils donc il n'est pas complètement sur la lune). En manga, difficile de trouver un rôle important dans cette catégorie. Par contre, les japonais ont leur catégorie à eux dans le genre le gentil ultra-méga fort qui a tout compris des années avant tout le monde et qui prépare en secret des moyens titanesques pour sauver le monde. Il est gentil mais quand il rit devant un ordinateur qui lui donne toutes les infos du monde, il fait quand même un peu peur: on peut citer le professeur dans Goldorak (je ne sais même pas s'il n'a pas construit la super base et tout le reste avant l'arrivée d'Actarus et des méchants aliens). Un autre trait de caractère de ces personnages est qu'ils sont souvent bien au chaud dans leur base et envoient les autres se faire démolir à leur place (ils ont tout prévu et arrangé à l'avance, ils vont pas en plus se taper le sale boulot !). On peut rester dans les dessins animés de notre enfance avec le docteur de la bataille des planètes qui sait lui aussi tout avant tout le monde (je recommande à ce propos les comics récents sortis aux usa reprenant l'esprit de l'anime) et enfin le dernier en date qui vaut son pesant de cacahuètes dans le rôle du " il me fait peur ouuiiin " le Dr Gendo dans Evangelion.

 

Le gentil qui a tout compris a la vie (ou qui essaie): l'ingénieur

Dans les mangas Osamu Tezuka le père de la BD japonaise a laissé un marque indélébile et sa vision du savant est extrêmement positive (étant ancien scientifique et grand humaniste on comprend qu'il ne puisse voir dans le savant qu'une sorte de créateur bon, conscient de sa place dans le monde et bien intégré dans la société). Que ce soit le créateur d'Astro, le Dr Black Jack, voire certains méchants qui se repentent, les savants chez Tezuka et ses successeurs sont gentils, ont un sens des responsabilités et n'ont pas vraiment la tête dans les nuages (enfin presque pas). On peut aussi citer Dr Slump qui n'est pas vraiment un loufoque par rapport aux autres habitants du village pingouin (ok c'est un obsédé mais comme tout le monde non ? non ?).
Dans la série suivante de Toriyama (Dragon Ball) on retrouve le coté sympa, limite aventurier, dans une famille d'inventeurs et plus particulièrement en la personne de Bulma. L'auteur créera toutefois un méchant savant (très Frankenstein pour le coup) travaillant dans l'armée du ruban rouge et dont la création se retournera contre lui. Plus récemment la SF et le genre cyberpunk ont apporté leurs lots de savants fous psychopathes mais qui sont le plus souvent des versions adaptés des comics américains ou du cinéma. Ces personnages de savants ne sont cependant pas très présents ou un rôle très limité dans les mangas actuellement.

Difficile de trouver un savant pas vraiment loufoque héros d'une bande dessinée européenne (écrivez-nous si vous en trouvez). Dans les comics américains on peut citer Tony Stark (Iron Man) qui a tout compris à la vie : l'important c'est l'argent et les filles (ah ! le salaud....). Forge un ingénieur/shaman (si ça existe, et c'est même dans les X-men) a plutôt les pieds sur terre mais son passé de soldat le torture beaucoup de même que son coté déraciné (mi-humain/mi-cyborg, mi-indien/mi-américain, mi-savant/mi-shaman, mi-homme/mi-mutant, ce qui fait pas mal de moitiés pour un seul homme). On peut noter que ces personnages qui sont liés à la guerre (plus précisément au Vietnam) n'entrent pas vraiment dans la catégorie des savants guerriers précédemment cités. Leur passé douloureux est plutôt un moyen supplémentaire des scénaristes de les ancrer dans une réalité concrète loin des loufoqueries d'un Champignac (du cidre pour des extraterrestres ??) ou des problèmes auditifs de Tournesol.

 

Quelques cas particuliers des comics

On peut citer quelques cas particulier avec OBERGEIST, comics dont le héros est un médecin nazi, qui rentre tout à fait dans la catégorie du psychopathe au début de l'histoire, et qui subit une rédemption le transformant en une sorte de héros torturé assez intéressant.
On peut aussi parler d'un des plus grands savants dans le monde des comics a savoir Batman. Eh oui Bruce Wayne est passé maître dans tous les arts martiaux du monde et de même, afin de pouvoir mener ses enquêtes (Batman est un détective avant tout), est un savant hors pair qui n'a pas de temps à perdre à jouer les professeurs nimbus (il rappelle d'ailleurs un peu le savant quasi omniscient qui fait froid dans le dos cité précédemment à propos des mangas).

 

 

Pour conclure ce panorama des savants " fous " dans la BD, outre les sympathiques professeurs perdus dans leurs nuages, on peut distinguer deux grandes tendances dans tous les exemples cités: les biologistes et/ou médecins, souvent préposés aux mauvais rôles d'une part, et les inventeurs, plus souvent du côté des héros.

Virgile.


Petit sondage: à quels savants pensez vous?

Fred

 

- Tournesol
- celui de Vortex
- desti nova (Gunnm)
- Docteur slump
- le fou de Danger girl

Mr S qui passait par la - Tournesol
- ceux d'Adèle Blanc-Sec

Nono

 

- celui de la Marque Jaune
- Champignac
en cherchant plus, y en a pas mal dans Yoko Tsuno, enfin c'est plus des ingenieurs inventeurs que des savants…

Ronan

 

- Dr fatalis

Olivier

 

En vrac, quelques savants qui me viennent à l'esprit :
- dans le tome 3 d'Universal War One, le savant coincé au milieu du wormhole (je sais pas s'il a un nom)
- dans les tomes 4 et 5 d'Aquablue, il me semble qu'il y a un savant qui fait des expérimentations de virus sur le peuple autochtone (j'ai pas les albums sous les yeux, donc j'ai un peu de mal à retrouver les noms)
- même genre, dans le dernier Marini (Gipsy T6 " le rire azteque ") je me demande s'il n'y a pas un savant chargé de développer des versions de la drogue que trafiquent les méchants.

Tous ces savants dérangés ont en commun d'être typés "méchants". En plus ils montrent où peuvent mener des études de bio ou des travaux financés par l'armée...
Sinon il doit bien y avoir un savant fou qui traîne dans un des Lapinots.

Target

 

1 (visuellement) celui de Spirou et Fantansio (Z) mais je ne me rappelle plus de son nom
2 (mentalement) Iceberg dans batman (en fait je crois que nom est Mr Ice)
3 "Docteur" rime avec Mabuse (mais c'est une BD) (note de la rédaction : QUOI ? ? ?)

Dr Doug

 

- ceux d'Adèle Blanc-Sec
- le medecin dans " Toutes les larmes de l'enfer " (XIII)
- Septimus dans la Marque Jaune
- Dans tintin, l'egyptologue fou (et tournesol alors ?)


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