Rubrique : People

Interview exclusive de David Solomon!!

Par Danidan.

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Danidan :
Bonjour.
Tout d'abord, pouvez-vous vous présenter ?

David Solomon :
On m'appelle SODA, mais mon vrai nom, c'est Solomon. David Elliot Hanneth Solomon.

Danidan :
Pourquoi SODA ?

SODA :
C'est une sorte de surnom. Les New-Yorkais adorent ça : le mien me vient de mes initiales. Prozini, mon chef de service, a également le sien : "la betterave", à cause de son diabète…

Danidan :
Que faites-vous dans la vie ?

SODA :
Officiellement, Pasteur.
Officieusement, flic au NYPD.

Danidan :
Pourquoi cette dualité ? Double personnalité ?

SODA :
Non non !
Mon père était flic à Providence, le trou où j'ai grandi. Pour eux, NY était une jungle sauvage où l'on risque sa vie à chaque coin de rue... notamment les policiers. Du coup, la plus grande crainte de ma mère était de me voir prendre le métier de mon paternel. Franchement croyant, leur souhait était plutôt de me voir pasteur.
C'est pourquoi, quand je suis arrivé à NY, j'ai loué un costume de clergyman afin d'envoyer une photo rassurante à mes parents. Mais en réalité, je suis au NYPD… il faut bien vivre !

Danidan :
Pourquoi avoir quitté Providence et comment en êtes vous venu à ce métier ?

SODA :
J'ai quitté la maison car c'est un patelin perdu où la vie coule lentement. Je croyais comme des millions d'autres que ma chance était ici, à NY. Seigneur, j'en ai bavé. Je vivais dans un immeuble miteux avec une sorcière comme propriétaire. Mes voisins de palier étaient un poivrot irlandais, une charmante prostituée, deux zonards qui écoutaient leur musique à tout péter, et un écrivain, Thomas Williams. A première vue, il semblait le plus normal du lot. Il m'a proposé un boulot de nègre. En réalité c'était un scribouillard de romans d'horreurs complètement cinglé. Après avoir massacré tout l'étage, il a réussi a prendre la fuite.

Danidan :
Et vous êtes devenu flic pour le retrouver ?

SODA :
Non, je l'ai retrouvé avant, dans un hôtel de Harlem après 3 mois de recherches. Je voulais une confession écrite. Mais ça s'est mal passé : un accident avec sa propre arme. Mort instantanée, horrible. J'ai fui et les cauchemars ont commencé. Alors je suis entré dans la police. Il me fallait repasser radicalement du côté de la loi, endormir ma conscience. Aujourd'hui, je suis flic, mais les cauchemars n'ont pas cessé et je n'ai pas encore trouvé d'explications à la folie meurtrière de William.

Danidan :
Vos parents ne sont toujours pas au courant de votre véritable métier ?

SODA :
Depuis la mort de mon père, ma mère, Mary, habite chez moi. Elle est cardiaque et le médecin me conseille d'éviter les émotions. Le fait qu'elle ne sorte jamais et qu'elle ne lise pas les journaux qui sont pleins de violence m'aide un peu dans ma comédie. Elle passe ses journées dans l'appart, enfermée à quadruple tour minimum… j'ai abandonné le compte des verrous. Du coup, tout les matins, j'enfile mon costume de pasteur fraîchement repassé par Mary et je la quitte pour aller bosser. Les 23 étages en ascenseur me permettent de me changer et de sauter dans une tenue un peu plus pratique et… discrète. Et rebelotte en sens inverse tous les soirs.

Danidan :
Et vous n'avez jamais été tenté de lui dire la vérité ?

SODA :
Ohhhh si, des dizaines de fois. Je déteste ça, lui mentir. Je lui ai écrit des dizaines de lettres accompagnées ou non de photos, préparé au moins aussi souvent des spitchs pour lui dire la vérité… mais il a fallu qu'à chaque fois je croise le docteur pour en perdre l'envie et le courage. Elle ne supporterait pas de savoir que j'ai une arme sur moi tous les jours, de savoir que je risque ma peau et que j'ai déjà tué un certain nombre de crapules.

Danidan :
Et vous avez toujours réussi à la tenir à l'écart ?

SODA :
Pour l'instant oui. J'ai eu du mal une fois, car une s… de mafioso que j'ai arrêté, De Cleef, avait lancé un contrat sur la tête de Mary depuis sa geôle. Heureusement, j'ai réussi à déjouer ses plans avec l'aide de mes collègues, Bab's et le lieutenant Tchaïkovsky.
Une autre fois également, grâce à la complicité de mon oncle, le pasteur Mc Intire, frère de Mary, j'ai évité une catastrophe.

Danidan :
Quel est le pire moment de votre carrière ?

SODA :
Je pense que c'est la mort de mon coéquipier et ami, l'agent Benvenuto Balesteros Junior, dit Baleinos. Flics comme truands s'amusaient volontiers à raconter que le seul jour où son poids n'avait pas excédé la limite réglementaire fut lorsqu'il a été de justesse accepté dans le corps de police de Manhattan. Le soir même, pour fêter l'événement, il s'était empressé de reprendre dans une trattoria de Brooklyn les premiers des nombreux kilos qui ont fait de lui une sorte de curiosité locale.
Pourtant, sous des dehors balourds, Ben Junior était un policier efficace et en cas de nécessité, plus agile que sa corpulence ne le laissait supposer. Malheureusement, une ordure de flic véreux, Danny Clearwater, voulait m'utiliser pour assouvir une vengeance personnelle… quitte à laisser mourir Balesteros sous le couteau d'un dealer. Sa sœur, Joan, s'était faite violée en 84. Depuis, Danny parcourait le pays, éliminant tous les types ressemblant au portrait-robot du violeur. A NY, Kodish était l'élu. Danny avait besoin de moi pour faire sortir ce condamné à mort de prison afin de pouvoir le descendre lui-même. Mais heureusement, j'ai fini par comprendre et l'ai empêché d'aller au bout de son plan.

Danidan :
Et comment envisagez-vous l'avenir ?

SODA :
Ca, Dieu seul le sait !!!!

Danidan :
Merci Mr. Solomon.


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