En effet, le fait de venir sur la totalité du festival permet déjà de bénéficier de journées un peu plus calmes que le week-end. Ainsi certains ont même pu en profiter pour aller voir les expositions quand la foule s'amassait dans les bulles (grandes structures où ont lieu les séances de dédicaces), un bon plan en fait, mais pour ma part j'ai loupé ce coche, espérant vaguement après certains artistes. Car il y a tout à fait la possibilité de courser la dédicace pour pas mal d'auteurs, malgré la foule des supporters. Bon, soyons honnêtes, certains étaient inaccessibles, mais le choix de la multitude surprend parfois...
Outre cet attrait, le festival offre également la possibilité de repérer des éditeurs, certains peu mis en avant dans les librairies, et la bulle des fanzineux valait également le détour. On notera aussi certaines projections et/ou conférences.

En fin de compte, ce qui rend un tel festival intéressant, c'est bien l'anecdote : les petites rencontres, la séance bilan de journée, le plan d'attaque modulable de la suivante ; la découverte d'un amateur qui jurait ne jamais vouloir mettre les pieds à ce festival et qui, un peu gêné, se met à parler de l'exposition Décalogue pour justifier sa présence ; le coup des appareils portables pour se refiler les infos (merci Olivier!) du moins tant que ceux-ci sont chargés ; la recherche d'un restaurant dont seule la couleur (intérieure notez bien, c'est plus pratique pour retrouver) reste dans les mémoires ; la discussion avec le père d'un auteur apprécié sans aucun espoir de prendre place dans la file squattée par une ribambelle de sacs surveillés alternativement par des chasseurs de dédicaces expérimentés, sans scrupule et plein de morgue, à la face patibulaire ; la (fausse) surprise de rencontrer un auteur à un bar à côté, alors qu'il est annoncé sur la discothèque d'un certain éditeur (très prude cette discothèque, je trouve qu'ils n'assument pas encore assez l'opinion qu'ils ont de leur public) ; l'étonnant résultat en terme d'efficacité de certains qui ne nous ont rejoint qu'en cours de route ; la dédicace très x-ième degré qui tue, d'un barbare " menaçant " avec les bras ballants malingres et la tête baissée ; les bonnes affaires avec en plus quelques Sienkiewicz dénichés alors que leur existence était inconnue... C'est clair, on reviendra, c'était génial!
Maxime Isant

par Nono