Adaptation de Gargantua et Pantagruel de Rabelais par Battaglia et Mosquito

Avant que les attaques ne fusent je tiens à signaler que cette adaptation est publiée aux éditions Mosquito : ceci peut déjà rassurer le lecteur quant à la probable qualité de cette adaptation. Celle-ci a d'abord été réalisée en Italien (autour de l'année 1979, si je ne me trompe pas) et voyant ce succès l'édition Mosquito (plus particulièrement M. Jans et J.F. Douvry) s'est réappropriée l'oeuvre.
baleine
Il était tout de même inconcevable qu'un trésor de la langue française soit laissé à ces Italiens. Ce qu'il reste de Battaglia ce sont ces planches. Je l'admets néanmoins, principal intérêt d'une BD. Par conséquent, lorsqu'il a fallu restituer le texte les auteurs ont utilisé la version modernisée de J. Garros.

Après ce bref historique sur cette adaptation, il est temps que je passe à la critique. Et là ce n'est pas facile pour moi. En effet si j'avais été malhonnête j'aurais recopié la préface de D. Baril ou la critique de M. Jans et J.F. Douvry. Car c'est tout simplement terriblement bon et je me sens super ridicule à côté. Je vous invite donc à la lire si la mienne n'est pas assez éloquente.

Mais bon, je rentre maintenant dans le vif du sujet. Dans un premier temps j'ai lu l'oeuvre de Rabelais en vieux Français ! Admirez l'exploit.

cavalier
D'autant plus que les auteurs ici ne se sont pas embêtés étant donné qu'ils ont utilisé une version modernisée. J'ai beau être surnommée la minute littéraire de ce fanzine, j'ai une très mauvaise e x p é r i e n c e et de grosses lacunes quant aux oeuvres littéraires de cette époque. Toujours est-il que je me suis bien marrée. J'ai appris du vocabulaire qui peut faire très classe dans une conversation. J'ai aussi développé mon vocabulaire vulgaire mais politiquement correct. Encore faut-il pouvoir le replacer...

OK là Emilie tu te calmes, on ne te demande pas une critique littéraire. En ce qui concerne les dessins, j'ai apprécié que ceux-ci ne soient pas toujours encadrés.

philosophe
J'ai eu la sensation que le dessin était ainsi plus libre et non pas restreint à un vulgaire encadré. Ce qui rappelle directement Rabelais qui se permettait des libertés avec la langue française mais aussi la dérision de vieilles légendes. J'ai donc passé un merveilleux moment en lisant cette BD car c'est l'une des rares fois où j'ai ressenti un réel plaisir à contempler le dessin.
naissance
En effet, c'est à mes yeux l'adéquation la plus parfaite que j'ai rencontrée entre des dessins et un texte original. Je trouve à présent dommage que Battaglia et Rabelais n'aient pas pu se rencontrer.

emilie Emilie